Jeudi, avec Pierre, nous sommes allés à la ferme voir et assister Rémi dans ses travaux de boulangerie. Il faisait beau et pas trop chaud, un temps idéal.
La fabrication du pain, un des plus anciens métiers du monde, passe par beaucoup d’opérations et demande d’être aussi précis dans la pesée que physique dans l’action de pétrir. Nous avons pu évaluer, ce jour, ce que coûte en termes d’attention et de travail manuel que de faire du pain comme Rémi le fait, c’est-à-dire de manière artisanale. Tout a de l’importance : préparer le levain à l’avance — le levain, matière vivante, est l’élément principal de la fabrication du pain —, allumer le feu et en prendre soin tout au long des opérations, pureté de l’eau (filtration), la farine, celle du blé mais aussi du petit épeautre, les ingrédients mêlés à la pâte.
Il faut peser, remuer, pétrir, puis laisser reposer et pendant ce temps ne pas oublier de se restaurer. Après le partage convivial du repas, retour au fournil pour façonner et enfourner les pains auxquels le boulanger met la dernière main en traçant un sillon dessus.
Cette journée a été pour Pierre et moi une véritable découverte et quelle joie, au bout de sept heures de travail, de voir tous ces pains alignés, les uns aux noisettes, aux graines, les autres sans, les uns rectangulaires comme les pains épeautre, les autres ovales ou ronds.
De plus, entre deux fournées, nous avons aussi assisté à la préparation de la camionnette par Sophie, Yves-Anne et Anne en vue de la distribution pour l’AMAP de LONgCHAMP.
Pour terminer sur le pain, on rappellera que, d’après un historien célèbre, la France est le pays du bon pain, alors que l’Angleterre serait celui du « biftèque ». Ces derniers temps, on pouvait en douter sérieusement avec toutes ces boulangeries industrielles mais le pain de Rémi reprend le flambeau du bon pain. De l’avoir vu faire, de l’avoir même aidé nous conforte dans l’idée qu’il n’est de bon pain que de Vienne-en-Arthies.
VIVENT LE PAIN ET LE LEVAIN!
Sakina et Pierre